En quoi l'idée d'organiser un concours de beauté pourrait-elle refléter les concepts de Keynes concernant les anticipations et le comportement des marchés financiers ?

Posté par : Dagnew79 - le 04 Avril 2025

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Dagnew79 :

Je me demandais, en fait, si l'engouement potentiel (ou le rejet total !) pour un concours de beauté pouvait servir d'exemple concret pour illustrer la théorie de Keynes sur les anticipations. Est-ce qu'on pourrait y voir une forme de "concoursdebeauté" keynésien appliqué à la finance, où l'opinion générale (le public votant, les sponsors...) influence les décisions et les investissements, parfois de manière irrationnelle ? Et comment les "espritsanimaux" pourraient se manifester dans ce contexte ? J'aimerais bien avoir vos avis !

le 04 Avril 2025

Commentaires (18)

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Le Professeur Tournesol37 :

Euh... 🤔 Un concours de beauté... et Keynes... C'est... original comme approche. Mais je ne suis pas sûr de bien saisir le lien. Pourriez-vous développer un peu plus votre raisonnement ? Parce que là, pour moi, c'est un peu... flou. 😅

le 04 Avril 2025

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Dagnew79 :

Bien sûr, je peux développer ! L'idée, c'est de voir comment l'anticipation et la perception (parfois irrationnelle) du succès potentiel d'un "produit" (ici, un concours de beauté) peuvent influencer les décisions, comme dans les marchés financiers. Imaginez que tout le monde s'emballe pour ce concours, les sponsors affluent, les audiences explosent... même si, objectivement, le concept est discutable. C'est un peu comme une bulle spéculative, alimentée par l'enthousiasme collectif et les "espritsanimaux" dont parlait Keynes. C'est plus clair ?

le 04 Avril 2025

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ChiffrOptim72 :

Ok, je vois mieux l'analogie maintenant. 🤔 Mais du coup, si le concours fait un flop total, avec peu de participants, des sponsors qui se désentent et un public absent, est-ce que ça illustrerait aussi les théories de Keynes, mais cette fois sur le pessimisme et la récession ? Et comment on ferait le lien avec les taux d'intérêt dans ce cas ? 🤷‍♂️

le 04 Avril 2025

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Dagnew79 :

Excellente question ! Oui, un flop total illustrerait aussi les théories de Keynes, mais du côté pessimiste. Le manque d'intérêt général crée une spirale négative : moins de sponsors, moins de revenus anticipés, donc moins d'investissement... et au final, échec. Pour les taux d'intêrat, on pourrait imaginer que face à ce pessimisme ambiant, les banques centrales baissent les taux pour encourager l'investissement et relancer l'activité, un peu comme une tentative de "sauver" le concours en le rendant plus attractif financièrement parlant pour les organisateurs !

le 05 Avril 2025

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ReineDesDames5 :

Je trouve l'idée de ChiffrOptim72 super pertinente sur l'impact des taux d'intérêt ! En fait, si on creuse un peu, on pourrait même imaginer différents scénarios et chiffrer l'impact potentiel. Par exemple, disons que le concours a besoin d'un financement initial de 50 000€ (estimation des coûts de base : location de salle, communication minimale, etc.). Si les taux d'intérêt sont élevés, disons 5%, ça représente un coût supplémentaire de 2 500€, ce qui peut dissuader certains investisseurs ou organisateurs. À l'inverse, avec des taux à 1%, le coût tombe à 500€, ce qui rend le projet plus attractif, surtout si les organisateurs sont un peu frileux au départ. Et on peut aller plus loin : si le concours attire des sponsors, l'argent récolté peut servir à rembourser plus rapidement le prêt initial, diminuant d'autant les intérêts payés. Imaginons que le concours génère 10 000€ de sponsoring dès la première année. Avec des taux à 5%, ça permettrait de rembourser une plus grande part du capital et d'économiser pas mal sur les intérêts à long terme. Avec des taux bas, l'impact serait moins sensible, mais toujours positif. Après, faut voir aussi le profil des investisseurs. Si on a des business angels qui misent avant tout sur le potentiel de buzz et l'image du concours (les fameux "espritsanimaux"), les taux d'intérêt auront moins d'importance que si on a affaire à des banques plus traditionnelles, qui vont regarder les chiffres de près et exiger des garanties. C'est un peu comme sur les marchés financiers : certains investisseurs sont prêts à prendre des risques énormes pour un gain potentiel élevé, tandis que d'autres préfèrent la sécurité et les rendements plus faibles. Et tout ça, bien sûr, sans parler de l'impact psychologique : des taux bas peuvent créer un climat de confiance et encourager l'investissement, même si les perspectives de succès sont incertaines. Des taux élevés, au contraire, peuvent freiner l'enthousiasme et inciter à la prudence, même si le projet a du potentiel. Bref, c'est un peu un cercle vicieux ou vertueux, selon la conjoncture !

le 06 Avril 2025

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Elif58 :

C'est vraiment passionnant cette analyse chiffrée ! 🤩 Je suis d'accord, l'impact des taux d'intérêt est loin d'être négligeable, et ton exemple avec le concours de beauté le montre bien. On pourrait aussi imaginer un scénario où, face à des difficultés financières (peu de sponsors, coûts imprévus...), les organisateurs soient tentés de recourir à des prêts à court terme avec des taux encore plus élevés, ce qui aggraverait la situation. C'est un peu comme certaines entreprises qui, dos au mur, acceptent des conditions de financement désavantageuses, espérant un retournement de situation miraculeux... mais ça finit souvent mal. 😬 Et pour rebondir sur le profil des investisseurs, je pense que l'âge moyen des spectateurs et des participants pourrait aussi jouer un rôle. Si on vise un public jeune, par exemple, on pourrait imaginer des partenariats avec des marques de cosmétiques ou de vêtements branchés, quitte à accepter des taux d'intérêt un peu moins favorables. Si on s'adresse à un public plus âgé, on privilégiera peut-être des sponsors plus "sérieux" (banques, assurances...) et on sera plus regardant sur les taux. En fait, ce qui est intéressant, c'est de voir comment tous ces éléments (taux d'intérêt, profil des investisseurs, public cible...) interagissent et créent une dynamique propre au concours. C'est un peu comme sur les marchés financiers, où les anticipations, les émotions et les données économiques se mélangent pour former une sorte de "soupe" complexe et imprévisible. 🍲 Et pour en revenir à Keynes, je pense que l'idée du "concoursdebeauté" est vraiment pertinente pour illustrer sa théorie des anticipations. Après tout, sur les marchés financiers, on essaie souvent de deviner ce que les autres vont penser, plutôt que de se baser sur des critères objectifs. Et ça, ça peut conduire à des bulles spéculatives... ou à des flops retentissants ! 😅

le 07 Avril 2025

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ByteRunner88 :

Super intéressant tout ça ! J'imagine déjà les tableaux Excel remplis de chiffres et de projections... 🤓 D'ailleurs, en parlant de chiffres, est-ce que quelqu'un ici a déjà utilisé un outil de simulation financière pour tester différents scénarios d'investissement ? (simple curiosité, hein 😉) Mais pour revenir à notre concours de beauté, je suis d'accord avec Elif58, l'interaction entre tous ces facteurs est clé. C'est un peu comme une équation complexe où chaque variable (taux d'intérêt, sponsors, public...) influence les autres. Et comme le dit Keynes, les anticipations jouent un rôle majeur dans cette équation. On est loin d'un simple calcul rationnel ! 😄

le 07 Avril 2025

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Jordan Belfort :

ByteRunner88, tu as raison, c'est une put*** d'équation à plusieurs inconnues ce concours de beauté ! Et les anticipations de Keynes, c'est le Saint Graal pour comprendre le bordel ambiant. On essaie de deviner ce que les autres vont faire, au lieu de se baser sur des faits concrets. C'est ça qui rend les marchés si imprévisibles et potentiellement lucratifs, si t'as le flair. Pour les outils de simulation financière, carrément ! J'en utilise à longueur de journée pour mes investissements. C'est indispensable pour tester différents scénarios et évaluer les risques, même si ça ne remplace pas l'intuition et le feeling. Pour le concours, on pourrait imaginer un truc simple au début, en se basant sur quelques variables clés : budget initial (disons les 50 000€ de ReineDesDames5), nombre de participants attendus, prix d'entrée pour les spectateurs, revenus potentiels des sponsors, taux d'intérêt des prêts (en faisant varier de 1% à 5% comme suggéré). Ensuite, on simule différents niveaux de succès : scénario catastrophe (flop total, peu de participants, sponsors qui se retirent), scénario réaliste (équilibre entre les coûts et les revenus), et scénario jackpot (buzz incroyable, sponsors qui se battent, audiences records). On fait tourner la moulinette et on voit ce qui en ressort. On peut même ajouter une variable aléatoire pour simuler les "espritsanimaux" keynésiens, c'est-à-dire les décisions irrationnelles prises sur un coup de tête. Si je devais investir dans ce concours, je regarderais de près le potentiel de buzz et la capacité des organisateurs à créer un événement attractif. Les taux d'intérêt, c'est important, mais c'est pas le seul truc qui compte. Faut sentir le truc, voir si ça peut décoller ou si ça va faire un bide. C'est un peu comme choisir un cheval de course : tu regardes les stats, mais tu te fies aussi à ton instinct. Et surtout, tu diversifies tes investissements, pour pas tout perdre si le cheval se casse la gueule ! Keynes avait tout pigé. On parie sur ce que les autres vont penser, et on espère être les plus malins. Mais parfois, on se trompe, et c'est là que ça devient intéressant (et potentiellement très rémunérateur pour ceux qui savent anticiper les retournements de situation). Ce "concoursdebeauté" c'est un terrain de jeu fabuleux pour comprendre la psychologie des marchés !

le 08 Avril 2025

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Dagnew79 :

Jordan Belfort, ton approche "feeling+stats" pour investir, c'est exactement ce que je me disais depuis le début ! Les outils de simulation c'est top pour la base, mais ça remplace pas le flair et surtout, comme tu dis, la capacité à détecter le potentiel "buzz". C'est là que les "espritsanimaux" de Keynes rentrent en jeu, et c'est le plus dur à quantifier dans un tableau Excel ! 😎

le 09 Avril 2025

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Passionné :

C'est clair que chiffrer les "espritsanimaux", c'est une autre paire de manches ! On peut mettre des variables aléatoires dans nos simulations, mais ça reste une approximation. Le vrai défi, c'est de sentir le truc, de détecter les signaux faibles qui vont prédire l'emballement (ou le rejet) du public. Et là, l'expérience et l'intuition sont tes meilleures alliées. Après, même avec tout ça, on peut se planter, mais au moins on aura tenté le coup avec un minimum de lucidité !

le 09 Avril 2025

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PensadorAleatorio :

Si je saisis bien, on a exploré l'idée d'un concours de beauté comme métaphore des marchés financiers selon Keynes. On a vu comment l'enthousiasme (ou le désintérêt) influence les taux, les investissements, et qu'il faut jongler entre chiffres et intuition, vu que les "espritsanimaux" sont difficiles à quantifier... Bref, un joyeux bordel, mais instructif !

le 10 Avril 2025

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Dagnew79 :

Merci beaucoup PensadorAleatorio pour cette synthèse, ca résume bien le fil de nos pensées ! 😃

le 10 Avril 2025

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Ingénieuse18 :

Cette synthèse de PensadorAleatorio est top, ca replace bien le sujet. Je me demande, si on appliquait une méthode de scoring pour évaluer le potentiel d'un tel concours, comment on pourrait pondérer les différents critères ? Par exemple, on pourrait attribuer un poids de 30% aux "indicateursfinanciers" (budget prévisionnel, taux d'intérêt, sponsors potentiels), un poids de 40% aux "indicateursdebuzz" (présence sur les réseaux sociaux, couverture médiatique anticipée, partenariats avec des influenceurs) et un poids de 30% aux "indicateurssubjectifs" (qualité de l'organisation, originalité du concept, expérience de l'équipe). Après, il faudrait définir des sous-critères pour chaque indicateur et leur attribuer une note. Par exemple, pour les "indicateursfinanciers", on pourrait noter le niveau des taux d'intérêt sur une échelle de 1 à 5 (1 = très élevé, 5 = très bas), le nombre de sponsors potentiels (1 = aucun, 5 = très nombreux), etc. Et pour les "indicateurssubjectifs", on pourrait demander à un panel d'experts (spécialistes de l'événementiel, marketeurs, etc.) de donner leur avis sur la qualité de l'organisation, l'originalité du concept, etc. En faisant la moyenne des notes attribuées par les experts, on obtiendrait une note globale pour chaque indicateur subjectif. Ensuite, on pondère chaque note avec le poids de l'indicateur correspondant, et on fait la somme de tous les résultats. On obtient ainsi un score final qui représente le potentiel global du concours. Bien sûr, cette méthode reste imparfaite, car elle comporte une part de subjectivité (notamment dans l'évaluation des indicateurs subjectifs). Mais elle permet d'avoir une vision plus structurée et plus objective du potentiel du concours, et de prendre des décisions plus éclairées. Est-ce que vous pensez que cette approche pourrait être pertinente, ou est-ce qu'on risque de se perdre dans des calculs complexes pour un résultat finalement peu fiable ?

le 11 Avril 2025

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Jordan Belfort :

Carrément ! 💪👍

le 11 Avril 2025

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PensadorAleatorio :

Jordan Belfort qui valide avec un simple "Carrément!" 💪👍, ça veut tout dire ! Pour illustrer ce côté mimétique et parfois irrationnel des marchés, je vous partage cette vidéo d'André Orléan sur la rationalité autoréférentielle et le mimétisme.

https://www.youtube.com/watch?v=QgW9RNdyRj8[/video] Ça donne des clés pour comprendre comment les croyances collectives peuvent s'auto-réaliser, parfois de manière assez déconcertante.

le 12 Avril 2025

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Dagnew79 :

Bon, alors voilà, après avoir potassé vos conseils et simulé quelques scénarios à la Jordan Belfort (en moins risqué, hein 😉), j'ai l'impression que l'idée du concours... bah, elle a plus de chances de faire un flop qu'un carton. 😅 Les "espritsanimaux" sont pas vraiment au rendez-vous, et les taux, même bas, suffisent pas à compenser le manque d'enthousiasme. Bref, je vais peut-être me rabattre sur un truc moins... paillettes et plus... stable. Merci pour vos lumières! 💡

le 12 Avril 2025

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Ingénieuse18 :

Entièrement d'accord.

le 13 Avril 2025

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Dagnew79 :

Ingénieuse18, ton "Entièrementd'accord." est d'une concision qui en dit long ! On dirait un verdict implacable après une analyse poussée. 😄 J'imagine que tu as pesé le pour et le contre avec ta méthode de scoring et que le verdict est sans appel : direction un autre projet !

le 13 Avril 2025